Découvrir la chasse à courre – Assister à une chasse à courre

Déroulement d’une journée de chasse

Le bois ou le pied : Les matins de chasse, les valets de limier partent « faire le bois » avec un chien expérimenté, silencieux et fin de nez appelé « limier ». Durant cette quête, l’objectif est de définir la présence ou non d’animaux. La connaissance d’animaux peut être obtenue grâce à  plusieurs éléments : les « vol-ce-l’est » (empreintes de pied d’animaux laissées au sol, d’où « faire le pied »), les « sentiments » de l’animal (odeur corporelle) signalée par le chien, les excréments ou simplement par le fait de les voir « par corps ».

Lorsque le valet de limier a connaissance d’animaux, on dit qu’il a une « brisée ». Ce terme vient du fait de briser une petite branche pour signaler l’endroit par où l’animal est passé.

Lorsqu’une chasse se déroule sans qu’il n’y ait eu de quête le matin, on dit que l’attaque  se fait « à la billebaude », c’est à dire, au hasard.

 

Le rendez-vous : lieu convenu où se rassemblent avant la chasse veneurs, suiveurs, valets de limier et invités pour partager un moment de convivialité et se préparer à partir.

 

Le rapport : pendant le rendez-vous, les valets de limier font « leur rapport » au maître d’équipage. Ce dernier décide de la brisée sur laquelle les chiens seront découplés.

 

Le départ : une fois que tout le monde est prêt, les trompes retentissent pour annoncer le départ vers la brisée choisie.

 

L’attaque : les chiens sont emmenés à la brisée mais il se peut qu’ils n’attaquent pas directement à cause de nombreux facteurs (une mauvaise voie, des animaux mal « rembuchés »…). Il faut parfois fouler longuement pour trouver les animaux, voire changer de brisée. Lorsque les chiens attaquent ou lancent un animal, on sonne le lancé et c’est ce même animal qui sera chassé pour toute la journée. Dans le cas contraire, si les chiens n’y parviennent pas, on dit « faire buisson creux ».

 

La prise : parfois, les chiens parviennent à prendre leur animal. L’ »hallali » est un moment délicat appelé qui consiste à le mettre à mort. Lorsqu’est sonné « l’hallali par terre » une fois l’animal pris, les veneurs masculins se découvrent en signe de respect. 3 fois sur 4, c’est l’animal qui gagne et qui parvient à échapper à la meute. Dans certains cas, les veneurs décident de « gracier » l’animal, c’est à dire de retirer les chiens et le laisser repartir.

 

La curée : à l’issue d’une « retraite prise », la curée est sonnée pour récompenser les chiens et rendre hommage à la ténacité de l’animal pris. Certains morceaux de viande peuvent être distribués aux participants. Lors de la curée, les veneurs retranscrivent le déroulement de la chasse du jour en fanfare.

Les honneurs sont ensuite faits par le maître d’équipage en offrant le pied de l’animal pour honorer une ou plusieurs personnes de leur venue ou d’un acte de chasse particulier.

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