Le radicalisme à l’œuvre : Yann Arthus-Bertrand demande l’interdiction de la chasse après que six chiens ont traversé sa propriété
Paris, le 7 janvier 2025
Le 7 décembre dernier, six chiens ont pénétré dans la propriété du photographe Yann Arthus-Bertrand ; rapidement repris par leurs propriétaires, ils s’étaient éloignés de la chasse qui se déroulait à proximité. Jugeant cela intolérable, Yann Arthus-Bertrand demande l’interdiction de la chasse à courre en forêt de Rambouillet, rien de moins, et exprime sa « colère » dans les médias.
Moyennant 1,5 millions d’euros, Yann Arthus-Bertrand a acquis, en 2021, les 28 hectares de la vallée de la Millière aux Mesnuls (Yvelines). Ces 28 ha sont situés dans le massif forestier de Rambouillet, d’une superficie totale de 22 000 ha, dont 13 738 ha à l’Ouest de la N10. La faune sauvage circule librement dans ces 13 738 ha, pour autant qu’ils ne soient pas enclos. La propriété de Yann Arthus-Bertrand n’est pas close ; les grands animaux (cerfs, chevreuils, sangliers) y entrent et en sortent donc librement.
Selon lui, trente-cinq cervidés vivent dans la vallée de la Millière ce qui, au regard de leurs besoins alimentaires, est impossible sans l’immédiate proximité des 13 738 ha du massif de Rambouillet.
Dans ses 28 ha, Yann Arthus-Bertrand interdit la chasse, afin, selon lui, de « protéger la biodiversité. » C’est son droit, et ce n’est pas ici le lieu d’en discuter le bien-fondé. Fort heureusement, la chasse est autorisée dans le reste du massif forestier, faute de quoi, la régulation de la faune sauvage serait compromise, et la cohabitation avec les activités humaines mise en péril. Sans chasse, les populations d’animaux sauvages exploseraient, occasionnant des dégâts aux cultures, des collisions routières plus nombreuses, des nuisances fortes à la vie des communes environnantes ; la concentration d’animaux qui en résulterait favoriserait la propagation d’épidémies préjudiciables aux espèces sauvages elles-mêmes.
Rappelons enfin que la chasse sur autrui est interdite si le propriétaire n’y consent pas. Les chiens qui ont pénétré le 7 décembre dans la vallée de la Millière ne chassaient pas. Les animaux sauvages qui peuplent les 13 738 ha du massif de Rambouillet s’y déplacent librement ; ils ne sont la propriété de personne (res nullius). Il appartient au propriétaire de la vallée de la Millière d’accepter cet état de fait.
Photo : France Info
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