28 déc. 2023 : Affaire Elisa Pilarski : où en est on ?
4 ans après la mort d’Elisa Pilarski, tuée dans d’horribles circonstances, pourquoi n’y a-t-il pas encore de procès ? Retour sur cette affaire.
L’affaire suit son cours, dit-on dans le milieu juridique. Le dossier Elisa Pilarski est toujours sur le bureau du juge d’instruction. Mais un espoir demeure qu’il soit déposé devant le procureur avant la fin de l’année 2024.
Le 16 novembre 2019, Elisa Pilarski mourrait dans de tragiques circonstances
Ce jour-là, elle promenait Curtis, le chien de Christophe Ellul, son compagnon. Dans la forêt de Retz dans l’Aisne, elle est attaquée par un ou des chiens. Elle décède d’une hémorragie causée par plusieurs de leurs morsures.
L’affaire prend une ampleur médiatique énorme. Rapidement le sujet fait toutes les unes des médias. Sachant manipuler les opinions, les antis chasse s’emparent de l’affaire. Le décès de la jeune femme, enceinte au moment des faits, passe au second plan. Ce qui est le plus important c’est d’attaquer le monde de la chasse, encore plus quand c’est celui de la chasse à courre. Les chiens de vénerie sont littéralement lynchés. Il faut pendre haut et court ces monstres sanguinaires. Le pauvre Curtis, un croisement non reconnu en France, un pitbull, n’est qu’une innocente victime. Il a vu sa maîtresse déchiqueté par les chiens de chasse. Heureusement la justice est un peu moins sensible et place le chien dans un refuge en vue d’expertises.
Alors que l’émotionnel prend le dessus sur le rationnel, le monde de la Vénerie a beau expliquer que jamais des chiens d’équipages n’ont attaqué un être humain, personne ne l’écoute.
Novembre 2020 : les chiens de vénerie innocentés de la mort d’Elisa Pilarski
Un rapport très attendu de deux vétérinaires, experts près les cours d’appel de Reims et Toulouse, confirme ce qui se disait à demi-mot. Il est établi à partir de l’examen des chiens et de tous les éléments du dossier, et livre des conclusions sans appel, avant même le résultat des prélèvements d’ADN effectués sur le corps de la victime : « Le chien Curtis est l’unique auteur des morsures ayant causé le décès ».
Levé de bouclier des anti chasse et des soutiens de Curtis et de son maître Christophe Ellul. Ces expertises ne prouvent rien, il faut attendre les résultats ADN, Curtis est innocent.
Mais voilà quelques semaines plus tard, les rapports d’analyses ADN sont enfin connus. L’ADN des chiens de la chasse à courre ne figure nulle part. Par contre celui de Curtis est présent sur les blessures et sous les ongles d’Elisa Pilarski. Christophe Ellul, par la voix de son avocat, demande une nouvelle expertise.
Avril 2021 : le compagnon d’Elisa mis en examen
L’affaire prend un nouveau tournant avec la mise en examen du compagnon d’Elisa , propriétaire du chien Curtis. Une mise en examen pour homicide involontaire « pour avoir par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité (…) involontairement causé la mort » de sa compagne, « résultant de l’agression commise par plusieurs chiens dont il était propriétaire ou gardien », selon un communiqué du parquet de Soissons.
Novembre 2022 : une nouvelle expertise conforte la responsabilité de Curtis dans la mort d’Elisa Pilarski
Une nouvelle expertise , menée par un vétérinaire palois confirme la responsabilité de Curtis. Il estime que les blessures constatées sur la jeune femme sont compatibles avec les crocs du pitbull.
Et depuis ?
La justice suit son cours, selon l’expression consacrée ! ! ! Sauf que la justice a pris un peu de retard, car ce sont plusieurs magistrats qui se sont succédé sur le dossier d’instruction. Selon Paris Normandie la dernière magistrate qui suivait le dossier n’exerce plus dans l’Aisne mais en Corrèze. « L’instruction est au point mort », notait Me Xavier Terquem, l’avocat des proches d’Elisa Pilarski : « Nous attendons ». L’union annonce qu’n juge d’instruction a été nommé dans cette juridiction axonaise, en septembre dernier, et a pu reprendre le dossier en main. Me Alexandre Novion, avocat de Christophe Ellul, qui précise « Je ne sais pas combien on en a eu sur le dossier ».
Néanmoins il y a un espoir que la situation se décante en 2024 . Un procès au pénal pourrait se mettre en place. « Pourrait » car le procès au pénal pourrait ne pas être retenu et ce serait alors un renvoi devant le tribunal correctionnel. Le procureur de la République précise à l’Union : « au regard de nos délais d’audience et de la spécificité de l’affaire, il faudra plusieurs mois » pour organiser ce procès et « sous réserve par ailleurs de l’absence de recours contre l’ordonnance du juge d’instruction. »
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